Mode de vie

Les réflexions d’une surconsommatrice

Souvent après une journée de travail, j’aime perdre mon temps en visionnant des vidéos sur YouTube.  C’est ainsi qu’entre une dizaine de chatons qui jouent (parce que c’est cute ok) et une de recette d’oeufs Cadbury végétalien (parce que c’est bon), je suis tombée sur la chaîne de Béa Johnson, une femme qui mène un mode de vie visant à produire le moins de déchet possible. Vivant en Californie,  cette Française, son mari et leurs deux garçons ont réussi à limiter leurs déchets à 1 kg en 2014.  Sachant qu’un Américain génère en moyenne 1 tonne de déchet par année, cela semblait impossible. Curieuse, j’ai parcouru la chaîne de Béa ainsi que son blogue Zero waste home. Cette famille de quatre vit dans une simplicité étonnante. Leurs garde-robes ne comprennent que le strict nécessaire, ils concoctent eux-mêmes une partie de leurs produits de beauté et nettoyants et achètent le reste en vrac. Au magasin, pas question d’utiliser des emballages : les sacs en tissus sont utilisés pour contenir des produits secs tels que le sucre et la farine tandis que les pots Masson servent de contenants pour la viande, poisson, jus et autres liquides. Je suis fascinée et… perturbée.

Je n’ai jamais réalisé à quel point je produisais des déchets. Moi qui pensais être écolo avec mon recyclage et mon compost. Je me rends compte que mes poubelles pèsent au moins 5 kg par semaine. Ce chiffre est énorme considérant le fait que je suis végétalienne donc toute ma nourriture se composte. Mais qu’est-ce que je jette? Litière du chat, le reste de mes lunchs, des emballages (beaucoup d’emballages) et une quantité industrielle de mouchoirs,  d’essuie-tout et de cotons démaquillants.

De plus, je suis encombrée d’objets de toutes sortes que je n’utilise pas. Je sais que je suis une personne matérialiste qui a tendance à surconsommer. Depuis que j’ai adopté le véganisme, je suis beaucoup plus consciente de ce gros défaut. Comme je recherche maintenant que des produits non testés sur les animaux,  un gros ménage du côté de mon maquillage et de mes produits de beauté est déjà effectué. Pour moi, la fille qui adorait tester tous les nouveaux items sur le marché et qui courait se procurer le dernier rouge à lèvres de Maybelline dès sa disponibilité en magasin, c’est tout un changement.

J’ai dressé une liste de tout ce dont j’ai besoin. Une fois tous mes produits de beauté actuels utilisés, je ne rachèterais que ce qui se retrouve sur la liste. Évidemment, je suis loin de Béa Johnson qui utilise de la poudre de cacao comme fard à joues. Je demeure la même personne coquette qui se maquille chaque jour, mais au lieu d’avoir 20 rouges à lèvres, 5 fonds de teint, 3 mascaras et une multitude d’autres petits flacons, ma trousse va contenir une seule copie de chaque item essentiel (selon moi).

Un ménage de la garde-robe s’imposait également. Après plusieurs heures, quelques batailles avec le chat qui se donnait comme mission de vider mon tiroir de chaussettes à chaque 5 secondes et beaucoup de questionnement, j’ai fini par sélectionner 4 sacs de poubelles de vêtements et 6 paires de chaussures à donner. Les vêtements trop abîmés sont mis de côté : j’ai comme projet de réutiliser le tissu pour la confection de sacs qui pourraient être utilisés pour les aliments en vrac.

Mes prochains objectifs : utiliser des cotons démaquillants réutilisables, confectionner mon propre déodorant (j’espère que j’aurais encore des amis par la suite), acheter du shampoing et du savon en vrac et utiliser des sacs en tissus pour les fruits et légumes à l’épicerie.

Je ne vise pas le « zéro déchet », mais à générer le moins de déchets possible tout en respectant le mode de vie qui me convient. Une fois ces habitudes bien intégrées, j’en ajouterais d’autres. Un pas à la fois, sinon c’est l’écoeurantite assuré.

Et vous, quels sont vos trucs pour produire moins de déchets?

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