Samedi passé, c’était la 2e édition du festival végane de Montréal, un évènement que j’ai attendu avec beaucoup d’impatience et qui a eu un succès explosif (plus de 10 000). Sachant qu’environ 80 % des visiteurs n’étaient pas véganes, je suis très heureuse de constater que les gens sont de plus en plus conscientisés à diminuer leur consommation de produits d’origine animale.
Outre les conférences captivantes (un méga coup de cœur pour celle d’Élise Desaulniers) et les démos culinaires alléchantes, les visiteurs du festival avaient aussi accès aux exposants afin de découvrir de nouveaux produits véganes. Entre les produits de beauté sans cruauté et les pâtisseries végétaliennes, il y avait une quantité impressionnante de fauxmages et de fausses viandes.
Ces fauxmages et imitations de viandes gagnent en popularité auprès des végétariens et véganes, mais également auprès de la population qui tente de trouver des alternatives aux produits animaux, ce que j’encourage fortement. Par contre, j’ai remarqué que souvent on associe végétalisme à santé. Cette association n’est pas toujours vraie. Pour obtenir la même texture et un goût semblable à la viande, le produit a été énormément transformé et il est en général assez salé. De plus, contrairement à la croyance populaire, les fauxmages ne représentent pas une source de protéines (sauf ceux qui sont à base de soya ou de noix, mais la quantité de protéines y est très variable).
Les saucisses, imitations de croquettes de poulet, faux mozzarella sont intéressants pour les nouveaux végétariens/végétaliens/véganes qui sont en phase d’adaptation ou pour les végé qui souhaitent apporter de la variété à leurs menus. Avoir des croquettes de « poulet » ou des saucisses végétales sous la main peut être pratique pour les repas de semaine. D’un point de vue nutritionnel, ces produits avec une liste d’ingrédients interminables ne constituent peut-être pas la meilleure option pour l’alimentation au quotidien. Un végétalien qui cuisine peu et qui se contente de macaroni au fauxmage en boîte et de hot dog à la saucisse végétale aura une alimentation d’une qualité nutritionnelle moindre qu’un omnivore qui cuisine une variété d’aliments frais. Dans la même lignée, un biscuit sans beurre demeure tout aussi calorique qu’un biscuit traditionnel.
Morale de l’histoire : végé ou pas, il est toujours préférable d’avoir une alimentation la moins transformée possible et de cuisiner avec des denrées de base. Comme le mentionne Michael Pollan: « If it came from a plant, eat it; if it was made in a plant, don’t ».
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